Crédits : Epicentre Films
1979 : KRAMER CONTRE KRAMER réalisé par un homme, Robert Benton avec Dustin Hoffman le père et Meryl Streep la mère, second rôle (pour lequel elle a obtenu un Oscar).
Quarante ans plus tard.
2019 : LES MEILLEURES INTENTIONS est un film réalisé par une femme cette fois, Ana García Blaya avec Javier Drolas le père, et Amanda Minujín la fille en second rôle.
À l’heure de #balancetonporc sur internet, les revendications à l’égalité de tous les droits, moraux, sexuels, juridiques, économiques, symboliques se poursuivent depuis plus de 40 ans. Dans les années 70, les femmes ont gagné une grande liberté : celle de pouvoir utiliser la pilule et celle de pouvoir avorter. Elles commencent alors à travailler et peuvent alors s’émanciper d’un mari si elles le souhaitent.
Quarante ans entre ces 2 films qui traitent du même sujet : le divorce et ses conséquences pour le couple et leurs enfants.
Dans « Kramer contre Kramer », la Femme commence à gagner sa liberté, puisque c’est elle qui demande le divorce, c’est elle aussi qui a le courage de partir, mais elle reste dans le sacrifice de la Madre dolorosa, car c’est elle à la fin qui se sacrifie.

Crédits : Epicentre Films
Dans le second « Les Meilleures Intentions », la Femme sur deux générations cette fois, puisque ce sont la mère et la fille de 10 ans, qui décident de la vie de la famille. Plus de déchirements et d’avocats, tout évolue avec beaucoup d’intelligence, d’amour et de respect. Nous passons de l’Amérique du Nord (où l’argent et la carrière sont rois) à l’Amérique du Sud (qui traverse une grande crise économique dans les années 90). La femme cherche, mais trouve davantage sa place.
Dans les deux films le Père est dépassé par la réalité de la vie familiale. La Mère, elle, doit assumer sur tous les plans. On comprend pourquoi encore aujourd’hui, la garde des enfants est généralement donnée aux femmes. Sauf si le père est blanc et occidental et la mère noire et africaine. Notre actualité la plus récente vient de nous le rappeler avec le cas de Rokia Traoré (Fille de diplomate, la Malienne est une star de la musique africaine) détenue à Fleury Mérogis durant le confinement, pour protéger sa fille de son ex compagnon, le dramaturge flamand Jan Goossens !
Être femme, mère et amante avec un parcours professionnel intéressant, reste le combat des femmes, mais avec ce film, on peut voir que cela évolue, simplement déjà par le fait, que c’est une femme qui signe le film !
Crédits : Epicentre Films
