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Un accord a été signé entre le Brésil, la Colombie, l’Équateur et le Pérou pour protéger les dauphins roses d’eau douce.
Le 1er juin 2020, ces pays, qui sont tous situés sur le bassin amazonien, sont parvenus à la signature d’un accord, dont les actions de protections sont étendues au Venezuela et à la Bolivie.
Ils sont appuyés en cela par le principal organisme scientifique, la Commission Internationale Baleinière (AWC), qui se charge de la régulation de la population des cétacés à un niveau mondial. Les dauphins d’eau douce sont aujourd’hui menacés par le mercure rejeté par les exploitations minières dans les affluents, la déforestation, les barrages hydro-électriques qui bloquent le cours du fleuve, la chasse (leur chair est utilisée comme appât pour pêcher d’autres poissons), l’augmentation du trafic fluvial, la pollution chimique et sonore et le changement climatique.
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Cette coordination politique et législative entre ces quatre pays va permettre de mener des actions pour contrecarrer les facteurs menaçant la survie de ces espèces.
Il existe quatre types de dauphins en Amérique du Sud : le dauphin rose (Inia geoffrensis), le dauphin bolivien (Inia boliviensis), le dauphin gris (Sotalia fluviatilis), et le dauphin du fleuve Araguaia.
Les dauphins du bassin amazonien pèsent en moyenne 7 kilos à la naissance, et mesurent 75 centimètres, ils deviennent adultes à l’âge de 9 ans et peuvent vivre jusqu’à 40 ans. Avec ses 2.80 mètres de longueur et ses 180 kg, le dauphin rose d’eau douce est le dauphin le plus grand de la planète ; il a une petite tête, avec un museau légèrement bombé et muni de moustaches sensorielles. La protubérance sur le dessus de sa tête est le siège de sa capacité d’écholocalisation, qu’il contrôle par des mouvements musculaires. Ses yeux sont de petite taille, mais leur vision est bonne, dans et en dehors de l’eau. Ses dents, au nombre de 32, sont solides, et lui permettent de briser les carcasses des poissons et les carapaces des tortues.
Les nageoires du dauphin rose lui assurent une excellente agilité dans les eaux des fleuves, et ses vertèbres cervicales lui permettent de réaliser des virages à 90°. La nageoire caudale est triangulaire ; la dorsale a une forme de quille, et les nageoires pectorales ressemblent à des rames. Il peut changer la couleur de sa peau afin de réguler sa température, mais celle-ci change aussi selon son âge : d’un gris sombre à sa naissance, elle s’éclaircit avec les années pour devenir rose à l’âge adulte. Les mâles sont par ailleurs plus roses que les femelles. Il mange toutes sortes de poissons et peut être actif de jour comme de nuit. Sa respiration est active et non pas automatique, raison pour laquelle il ne peut dormir : il régule son sommeil en réduisant son activité : et la moitié de son cerveau se repose alors que l’autre reste en alerte. Il respire une fois par minute, projetant un jet d’écume à la superficie de l’eau par son orifice dorsal appelé « évent ». Les amours ont lieu à la saison sèche et les naissances lors de la période d’inondations. Ils peuvent copuler plusieurs fois par heure et ont pour cela trois positions différentes : allongés tête contre tête, tête contre queue, ou encore vers le ventre, en angle droit. La gestation des femelles dure 11 mois et le nouveau-né passe les deux premières années de sa vie avec sa mère, qui l’alimente de son lait.
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Les dauphins d’eau douce sont de très bons pêcheurs sous-marins, produisant pour cela différentes tonalités de sons. De plus, ils permettent de réguler la population de poissons dans les fleuves, leur présence garantit donc une eau saine. Il semblerait qu’ils communiquent entre eux, à la superficie, par des sifflements aux tons variés. Ils sont solitaires, mais il leur arrive de se réunir pour chasser en groupe, ou même jouer : ils lancent des bâtons ou des plantes en l’air, accompagnent les canoës des pêcheurs et attaquent parfois les filets de pêche remplis de poissons. Leur nage est lente, autour de 2 à 3 km/h, bien qu’ils puissent nager à 15 km/h sur de longs trajets. On en a même vu parcourir 100 km en une seule journée.
Certaines légendes du bassin amazonien attribuent au dauphin rose d’eau douce la faculté de féconder les femmes célibataires. Il se présenterait aux soirées sous les traits d’un charmant jeune homme, coiffé d’un chapeau destiné à couvrir son orifice respiratoire. C’est pourquoi, lorsqu’un inconnu arrive à une réunion, on lui demande de se découvrir, pour vérifier que ce n’est pas un dauphin.
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