Marche mondial pour le climat, Équateur, 2019 © UTPL 

Ces dernières années, le changement climatique est devenu l’un des problèmes contemporains les plus importants. Des manifestations et des actions populaires ont eu lieu dans le monde entier, notamment en Amérique latine, pour lutter contre cette crise climatique.

En effet, le changement climatique et les phénomènes météorologiques menacent la santé et la sécurité de la population des pays d’Amérique latine. Selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en 2020, les impacts environnementaux sont généralisés dans toute la région, y compris sur les sommets andins, dans les grands bassins fluviaux et les îles de faible altitude. Le rapport a mis en évidence les préoccupations liées aux incendies et à la disparition des forêts, qui constituent un important puits de carbone.

Il y a quelques mois, en juillet 2022, s’est tenue la Semaine du climat d’Amérique latine et des Caraïbes, au cours de laquelle ont été abordés les objectifs et les problèmes de la crise climatique. Les populations ont ensuite organisé des actions et des manifestations dans les capitales de la région, telles que Buenos Aires, Lima, Sucre, Santiago du Chili, Bogotá…

Suite à la Semaine du climat, les pays ont mis en place des actions en faveur du développement durable. On peut citer le choix d’« usines bio » pour transformer les eaux usées en énergie propre ou la planification d’un développement urbain qui sera non seulement respectueux de l’environnement, mais qui améliorera également la qualité de vie dans les villes.

Nous pouvons également souligner l’importance de la création d’emplois verts dans toute la région, ainsi que les apprentissages écologiques pour l’industrie agroalimentaire.

La semaine du climat 2022 de l’Amérique latine et des Caraïbes s’est tenue du 18 au 22 juillet à Saint Domingue, en République dominicaine.

Sensibiliser par l’art

Pour être plus précis, nous mentionnerons quelques exemples concrets. Nous pouvons souligner notamment les actions d’une artiste en Équateur, Angie Vanessita, qui s’est engagée dans la lutte et la défense du territoire latino-américain.

Elle utilise son talent pour l’art graphique afin de créer des images qui servent de puissants outils de communication pour sensibiliser et défendre différents projets environnementaux. Par exemple, elle se bat aux côtés des populations autochtones contre les activités minières et pétrolières qui détruisent et polluent les écosystèmes et les populations.

«Ando la Guajira», contre la mine de charbon, Angie Vanessita (http://www.angievanessita.com)

Protéger la biodiversité

Ensuite, dans le département de Boyacá, et dans la municipalité d’Arcabuco, en Colombie, Roberto Chávarro et sa famille se consacrent à la reforestation depuis plus de 40 ans. Ils ont transformé 29 hectares de terres dégradées, déboisées et cultivées en une véritable réserve naturelle appelée Rogitama Biodiversidad, qui rassemble une multitude d’espèces de faune et de flore.

Ce projet de récupération d’un espace naturel a été rendu possible par le développement de vers de terre qui nourrissent et renouvellent le sol en nutriments, en plus de la plantation d’un grand nombre d’arbres et de végétaux. De nos jours, de nombreux spécialistes et ornithologues se rendent sur place pour étudier toutes les nouvelles espèces de la faune et la flore, ce qui permet d’avoir de meilleures connaissances de la biodiversité.

En Colombie, 29 hectares de terres dégradées et déboisées transformées en reserve naturelle © Rogitama Biodiversidad

Adapter les cultures

À Santander, en Colombie, des membres de l’ONG Fundación Natura sont venus former les producteurs de cacao de la région pour qu’ils cartographient leurs exploitations et optimisent leurs récoltes en fonction du changement climatique. En effet, comme le montre un rapport de cette ONG, dans cette région montagneuse, la chaleur s’intensifie, l’eau se fait rare et les maladies des cacaoyers augmentent. L’action de cette ONG permet donc aux agriculteurs d’être sensibilisés à ces nouveaux défis et d’avoir une formation pour y faire face.

La culture des fèves de cacao doit s’adapter à la diminution des ressources en eau © Bernardo Bermudez

On l’a vu, la population latino-américaine est très active dans la lutte contre le changement climatique. Les actions et manifestations montrent bien cette volonté de protéger la région, de protéger la santé des populations et de sauver la planète. Des solutions sont trouvées, tant au niveau social qu’individuel, que l’on essaie de mettre en œuvre chaque jour, pour l’environnement.

 

 

Thildy Boissy et Charles Rognon

Thildy Boissy et Charles Rognon

Étudiants à Sciences Po Grenoble

Sous la direction de Sonia Berrakama