© Simone Infinito
Rédigé par le prince Thierry Singer de Polignac
Bonjour à tous, nous vous invitons à découvrir la place et l’église de San Francisco à Quito.
Malgré le confinement, nos envoyés spéciaux s’investissent pour vous attirer et faire découvrir ces milieux incontournables de la ville et de ses édifices religieux.
© Marcellino Vasquez – Pantoja
L’histoire: Le fondateur de l’église était un missionnaire franciscain, le frère flamand Joost de Rijcke (connu en espagnol sous le nom de « Jodoco Ricke »). La construction du bâtiment a commencé vers 1550, seize ans après la fondation de Quito par les conquistadors espagnols, et s’est achevée vers 1680. Le cloître principal a été ajouté en 1605. La petite église d’origine construite au XVIe siècle a été réorientée et élargie au début du XVIIe siècle, date à laquelle l’imposante façade que nous voyons aujourd’hui a été ajoutée. Avec le soutien des franciscains européens, Jodoco Ricke et le frère Pedro Gosseal, qui sont venus dans la ville deux ans après sa fondation, ont acquis un terrain sur le côté ouest de la place principale de la ville. Ce site était l’endroit où le palais du souverain inca Atahualpa (1497-1533) se trouvait autrefois. En plus d’être un centre de marché pour les Équatoriens indigènes, c’était aussi l’emplacement des sièges militaires des chefs des armées indigènes.
Tout compte fait, l’endroit avait une énorme importance stratégique et historique pour les peuples indigènes que les franciscains voulaient évangéliser. Personne ne sait qui a conçu les plans originaux du complexe, bien que la théorie la plus acceptée soit qu’ils ont été envoyés d’ Espagne, sur la base de l’étude topographique de Ricke et Gosseal. Il est possible que des architectes soient venus d’Espagne pour la construction du monastère, ou que Ricke et Gosseal aient géré toute la construction.
L’église et le couvent de Saint-François de Quito (Iglesia y Monasterio de San Francisco) forment un édifice imposant appartenant au patrimoine de l’ordre franciscain. Le site comprend un temple, plusieurs chapelles et un couvent et s’étend sur une vaste partie de la vieille ville de Quito. Les fondations ont été érigées peu de temps après la création de la ville par les conquistadors espagnols. Nous vous invitons à découvrir ses 13 cloîtres, ses décorations élaborées de style mauresque et son impressionnante collection d’art. Depuis la place de Saint-François, en se dirigeant vers l’église, vous ne pourrez pas ne pas tomber sous le charme du style renaissance et maniériste de sa façade composée de deux tours. Cette place est légèrement pentue : les archéologues ont en effet découvert que l’église et le couvent avaient été construits sur un ancien temple inca. Les escaliers sont particulièrement larges et mènent à l’entrée. Selon le folklore local, ils auraient été conçus de la sorte pour que les visiteurs fassent attention à leurs pas et courbent naturellement l’échine en approchant l’église.
Sur la façade, des représentations incas du soleil furent sculptées, afin d’encourager les peuples indigènes à se convertir à la religion catholique. Ce savant mélange d’iconographies indigènes et catholiques transparaît également à l’intérieur de l’église. La décoration intérieure est dotée de splendides plafonds de style mauresque, qui contrastent magnifiquement avec les ornements baroques des chapelles, de la nef et de l’autel doré.
© Marcellino Vasquez – Pantoja
Figurent aussi, de nombreuses œuvres d’art qui composent la collection de l’église. Certaines pièces proviennent des collections de l’école d’art de Quito, la célèbre Vierge de Quito, une sculpture datant du XVIIIe siècle vénérée dans toute la ville. Notre voyage se poursuit ensuite dans la gigantesque bibliothèque de l’église, puis la cour intérieure baignée de lumière naturelle. Les anciennes catacombes de l’église accueillent désormais des boutiques, proposant des produits artisanaux et des œuvres d’art de la région.