Crédits : David Mao
Manger et dormir sont des besoins primaires. Ensuite, nous créons un monde selon nos idées et pour assurer la survie de l’espèce nous avons des relations sexuelles. Le reste, nous le faisons pour améliorer notre confort; nous mangeons avec des couverts, nous dormons dans un lit, nous nous créons un toît pour nous protéger et nous nous habillons pour ne pas avoir froid. Mais nous pourrions laisser tout cela de côté, sauf manger et dormir.
En effet, hormis la nutrition et le sommeil, tout le reste a été inventé par l’homme; les vêtements, les maisons, les études, le travail, les guerres, la politique, les religions, les philosophies, etc. Mais, en naissant, nous trouvons un monde qui est déjà tout formé. Nous n’avons pas besoin de penser, nous n’avons qu’à copier. Copier comment je m’habille, ce que j’étudie, mon travail, avec qui j’habite. Tout ceci à l’intérieur d’un cercle de possibilités réduites.
Les êtres humains agissent de manière semblable extérieurement , dans le but d’assurer pour le futur la nourriture et le sommeil. Ces deux lois naturelles qui paraissent si strictes, manger et dormir, devraient nous conduire vers un monde plus uniforme, vers un gouvernement mondial régi par une sorte de dictature, comme les fourmis, ayant tous des fonctions spécialisées pour que nous puissions manger et dormir.
Mais les êtres humains, existent au-delà de ces besoins vitaux, nous avons une vie intérieure, tout comme une vie extérieure. Nous pouvons composer de la musique, ou fabriquer une barque pour voyager, nous expérimentons et nous en tirons des conclusions.
Quand les invités reviennent d’une soirée et qu’on leur demande: comment était la soirée? Certains diront qu’elle s’est très bien passée, d’autres diront moyennement, et d’autres que c’était un échec total. C’est pareil vers la fin de la vie, certains diront que la vie est très belle, d’autres seront moyennement d’accord et d’autres diront que ça ne valait pas le coup de naître. Ils ont tous assisté à la même soirée. D’où vient la différence de leurs réponses? La réponse réside dans l’éducation mentale de chaque être humain. Il y a des gens optimistes et d’autres pessimistes. Il y a des personnes qui vivent leur vie avec la peur, et d’autres qui voient un aspect positif en toute chose. Nous avons tous des qualités et des défauts, chacun peut choisir, sans être naïf, ce qu’il veut voir de la vie. Après il nous reste deux options : nous plaindre ou agir, être spectateur ou acteur, vivre dans la peur ou vivre heureux.
Roman Gomez
Directeur de la publication de El Café Latino