© Thierry Singer de Polignac
Écrivain né à Chambo (Équateur), en 1952. Professeur émérite de Littérature latino-américaine et culture hispanique à l’Université du Littoral Côte d’Opale (Boulogne-sur-Mer).
Auteur de plusieurs recueils publiés en Équateur et en France notamment Esquitofrenia (éd. Eskeletra, 2000), Les poèmes du colonel, (Ed. Jacques Brémond, 2002) qui a reçu les Prix Trouvères 2002, et Claude Sernet (2004); Escanner (2005), Boca a boca (2008), Maleta de mano (2009), Cajita de bla-bla (2012), Los poemas del coronel Aureliano Buendía y Cóctel Molotov, éd. Con las uñas, (2013). La route du poisson (2015); Fauves (2017); Fuyant l’abattoir (2018); Le ring du poète (2021).
Il a coédité Séparer le blanc de la lumière, une anthologie bilingue de la poésie équatorienne du XXIème siècle. Il a dirigé la collection Lettres et Civilisations des pays Hispanophones aux Presses du Septentrion à Villeneuve-d’Ascq.
Voici l’entretien avec l’écrivain Ramiro Oviedo
Pouvez-vous nous dire pourquoi avoir choisi la France ?
-Je vous remercie pour cet entretien. Quand j’ai fait mes études au lycée, j’ai eu la possibilité d’accéder à la littérature française, et depuis j’ai toujours pensé à elle. J’ai pris la décision de venir ici quand la situation politique de mon pays était très compliquée. Le but était de trouver un contact en commun avec la France.
Quelle fut votre première impression quand vous êtes arrivé en France ?
-Cela a été très dur et très difficile, il m’a fallu du temps pour m’adapter. Mais je suis ravi d’avoir pu continuer cette aventure.
Si vous en aviez la possibilité, retourneriez-vous en Équateur ? Et si oui, pourquoi ce retour ?
-Je retournerai avec plaisir lorsque la situation politique sera plus favorable. Il y a encore des difficultés pour se battre et mettre les choses en ordre ; pour l’instant je préfère rester en France.
Depuis votre arrivée en France, en 1987, combien avez-vous publié de livres ?
-J’ai publié quelques recueils de poésie et des contes, mais j’ai surtout publié beaucoup de conférences et d’articles sur les écrivains et poètes latino-américains.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter votre dernier livre, intitulé “le Ring du Poète”?
-C’est un parallèle entre la boxe, la poésie et la vie, c’est un sport de combat la poésie. Donner du sens à la vie c’est un combat perpétuel. J’ai toujours essayé de le faire, comme tout le monde le fait ; pour la plupart des gens, pour nos frères, la vie est compliquée, c’est un combat quotidien et on doit être prêt à tomber KO parfois ou être prêt à esquiver tous les coups.
Votre prochain livre sera un nouveau recueil de poésie, ou bien un roman ?
-Toute ma vie j’ai écris de la poésie, même si de temps en temps j’ai écrit des récits ; cette fois-ci je pense enfin me lancer dans l’écriture d’un roman.
Maison d’édition du livre de Ramiro Oviedo : Éditions La Chouette Imprévue | France Contact maison édition: lachouetteimprevue@gmail.com
Extrait du livre : Le ring du poète
On parle du ring
Cet espace carré 6 m x 6 à l’intérieur
À 1 mètre de hauteur
Délimité par 4 rangées de cordes
On parle de la vie
Cercle cassé, spirale de boucles
Cousine de l’ellipse, usine de directs
De crochets au corps suivis d’uppercuts
Qu’on essaye d’esquiver
On parle du boxeur-poète, de son grain de rage
Sur le ring et dans la vie
Thierry Singer de Polignac
Auteur de l'article